cartes thématiques

8 types de cartes thématiques que vous aimeriez connaitre

Une carte thématique est une représentation graphique d’une variable ou d’un phénomène afin d’illustrer à travers une sémiologie graphique, sa répartition spatiale de façon quantitative ou qualitative.

En effet, toute carte est élaborée dans l’objectif de représenté l’information et la communiquée.

En revanche, l’information telle que représentée doit être simple de consultation et exhaustive. Elle doit ensuite être mise en ordre, discrétisée, catégorisée.

Puis le choix de l’image à transmettre est fait en fonction du public visé, une représentation cartographique efficace résidant dans le temps nécessaire pour mémoriser correctement l’information.

Quel que soit le public, plus l’image est simple, plus le message est facile à mémoriser.

But d’élaborer une carte thématique

En principe les cartes thématiques ont pour but de fournir des informations générales sur la répartition (quantitative) des phénomènes spatiaux d’un seul coup d’œil ; si l’on a besoin d’informations plus détaillées, il faut alors consulter les données initiales ou les statistiques sur lesquelles la carte s’appuie.

Une carte thématique est une façon très efficace d’exprimer des idées et de repérer des phénomènes qui ne le seraient pas, ou plus difficilement, par d’autres approches.

Ce que la carte exprime est sur la carte et non dans sa légende. C’est en déchiffrant les formes et l’arrangement des signes, mis en valeur par le cartographe, que l’interprétation de la carte va se faire.

La cartographie thématique n’est pas une simple représentation artistique d’un espace mais doit transmettre une information, un message. Elle fait ressortir ce qui n’était pas directement décelable.

Représentation quantitative et qualitative de données

  • Représentation qualitative : elle représente les différentes natures d’objets. Les informations représentées sont alors qualifiées de données nominales.

Par exemple :

  1. Principaux types de fermes
  2. Carte de répartition du sol
  • Représentation quantitative : elle indique la variation quantitative d’une donnée. Cette variation peut se rapporter à la densité d’objets représentés, leurs proportions, leurs pourcentages, leurs tendances ou leurs ordres. Les informations représentées sont alors qualifiées de données ordinales.

Par exemple :

  1. Variation en pourcentage de la population (Pourcentage)
  2. Taux d’occupation du sol (densité, proportion)
  3. Froid-tiède-chaud-très chaud (ordre)
  4. Hameau-village-ville-agglomération-métropole (ordre)

Relation entre les objets représentés sur une carte thématique

surpac dans ma poche

On peut visualiser les relations entre les données grâce à des variables graphiques (différences de couleur, forme, valeur, orientation, figuré ou taille) que ceux qui lisent les cartes interprètent alors comme des similarités, des hiérarchies ou des quantités

Légende cartes thématiques
cartes thématiques
  • Les différences de taille, qu’elles soient représentées par un point, une ligne ou des symboles de superficie, sont perçues comme des différences de quantité.
  • Des différences de teinte ou de valeur (par exemple la teinte claire ou foncée d’une même couleur) sont perçues avec une connotation de hiérarchie. Les teintes foncées représentant des quantités relatives plus grandes et les teintes claires des quantités relatives plus faibles.
  • Grain du motif et d’orientation du motif : ne sont pratiquement pas utilisés en cartographie thématique.
  • Différences de couleur ou de forme : sont perçues comme des différences nominales ou qualitatives. Lorsque nous utilisons des différences de forme pour symboliser des données qualitatives, tous les éléments ou les espaces appartenant à une même classe, ne sont pas identifiables en tant que tels. Ce serait également le cas si on utilisait des couleurs différentes.

Différence entre une carte topographique et une carte thématique

Une carte thématique est à la différence d’une carte générale ou carte topographique, une carte qui représente uniquement un type précis de donnée pour mieux qualifier les objets et les phénomènes disposés dans l’espace que par leur simple forme matérielle, en précisant leurs qualités.

La carte thématique constitue un outil de communication, d’analyse et d’aide à la décision qui différentie les variables non seulement par leurs symboles mais aussi par leurs configurations.

Types de cartes thématiques

Nous distinguons plusieurs types de cartes thematiques, en fonction des variables graphiques utilisées et par conséquent en fonction des relations géographiques perçues.

Les types de cartes sont les suivants :

  • Cartes chorochromatiques, illustrant des différences qualitatives grâce à l’utilisation de couleurs différentes ;
  • Cartes choroplèthes, illustrant des différences de quantités relatives grâce à des différences de valeur ou de teinte ;
  • Cartes à symboles proportionnels, illustrant des différences de quantités absolues grâce à des différences de taille ;
  • Cartes à isolignes, identifiant des différences de valeurs absolues ou relatives sur une surface perçue comme une continuité ;
  • Cartes à diagrammes, pour des points précis ou des superficies, par exemple des diagrammes en secteurs ;
  • Cartes de flux, montrant l’itinéraire, la direction et la taille des mouvements liés au transport ;
  • Cartes de répartition par points, représentant la répartition de phénomènes discrets avec des points de valeur égale.

1. Cartes chorochromatiques

Les cartes chorochromatiques sont souvent utilisées pour des éléments physiques tels que les types de sols, la géologie et la végétation. Il est possible de distinguer d’un coup d’œil la répartition d’au moins 8 classes de couleurs différentes.

Cartes chorochromatiques
Cartes chorochromatiques

2. Cartes choroplèthes

Les cartes choroplèthes sont essentiellement utilisées pour des phénomènes socio-économiques. Elles présentent des données quantitatives relatives, telles que des taux ou des densités. Elles présentent des données quantitatives relatives, telles que des taux ou des densités.

Taux de chômage de la population active aux Pays-Bas, 1980. (Ormeling et Van Elzakker 1981)

Lorsqu’on regarde la carte, on pourrait penser à première vue que les taux de chômage à l’époque étaient plus élevés au nord et au sud des Pays-Bas, mais à nouveau les apparences sont trompeuses. Cette impression repose sur l’hypothèse que le pays a une densité de population homogène, ce qui n’est pas le cas. La population est regroupée dans la zone ouest qui est légèrement colorée, et le nord et le sud ont de manière générale une densité de population plus faible.

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Par conséquent, des pourcentages élevés de chômage signifieraient des chiffres absolus beaucoup plus faibles en comparaison aux chiffres absolus plus élevés à l’ouest du pays. Ceci paraîtra évident quand on comparera cette carte à la carte à symboles proportionnels du même phénomène.

Cartes choroplèthes
Chiffres en valeur absolue des chômeurs aux Pays-Bas en 1980. (Ormeling & Van Elzakker, 1981

Ainsi donc les figures ci-haut montrent que la représentation de données quantitatives relatives par des cartes choroplèthes peut en effet donner lieu à une interprétation erronée par quiconque manque de vigilance. On voit en fait sur ce schéma que le taux le plus élevé de chômage se situe dans l’ouest du pays.

3. Carte à symboles proportionnels

Ce type de carte est utilisé pour visualiser des données quantitatives absolues. Les symboles figuratifs n’étant pas appropriés pour être représentés proportionnellement à l’échelle, la meilleure solution consiste à choisir des symboles géométriques simples comme des cercles et des carrés.

Des barres feraient également l’affaire si elles ne débordaient pas fréquemment de la zone qu’elles sont censées représenter. Lorsqu’elle est bien construite, la surface faite de carrés et de cercles est géométriquement proportionnelle à celle des valeurs représentées.

Carte à symboles proportionnels

4. Carte à isolignes

carte thématique isolignes
Carte isolignes

La construction d’isolignes relève d’un procédé élaboré, qui est expliqué ici à partir de l’exemple des cartes de températures : dans les stations météo la température moyenne est calculée sur une période de 30 ans. Les valeurs obtenues sont classifiées, et les valeurs des limites de classes sont ensuite construites par interpolation entre les sites des stations météo. L’étape suivante est la construction des isolignes, qui se fait en reliant les points extrêmes des classes définies, et l’étape finale consiste à faire en sorte que les isolignes se voient mieux en ajoutant entre chaque isoligne une couleur de plus en plus foncée.

Figure Schéma de construction d’une carte à isolignes (d’après Kraak & Ormeling, Cartographie, visualisation de données spatiales, 2010)

5. Carte à diagrammes

Carte à diagrammes

 Les cartes à diagrammes sont par définition des cartes qui contiennent des diagrammes. Ceux-ci sont essentiellement faits pour être visualisés individuellement ou pour être comparés à raison de deux à la fois, et pas tant pour être associés sur des cartes où les comparaisons sont difficiles à réaliser à cause des traits de côtes, des frontières et des toponymes.

Ces diagrammes peuvent aller de simples graphiques en secteurs à des pyramides de population élaborées.

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C’est la raison pour laquelle les cartes à diagrammes sont souvent assez décevantes d’un point de vue de la communication.

Figure. L’emploi dans divers types d’industries manufacturières à Hambourg, présenté par des diagrammes en secteurs (Deutscher Planuingsatlas, Hambourg, 1970)

6. Carte de flux

Les cartes de flux indiquent les trajets et les quantités de transports, la plupart du temps grâce à des symboles en forme de flèches. Les flèches sont des symboles versatiles, car elles peuvent indiquer l’itinéraire et la quantité des volumes transportés. Les flèches peuvent être différenciées à l’aide des couleurs afin d’indiquer le transport de différentes marchandises.

Carte de flux

7. Carte de répartition par points

Carte de répartition par points

Les cartes de répartition par points indiquent des modèles de répartition en utilisant des points qui représentent chacun la même quantité ou le même nombre. Ils ne sont pas censés permettre de compter le nombre de points pour évaluer des quantités ; pour indiquer des quantités, on utilise plutôt des symboles proportionnels. Les modèles révélés par les cartes de répartition par points sont le résultat d’une pratique qui consiste à placer les points de telle sorte que la position des points soit aussi précise que possible, afin que les points représentent vraiment la répartition géographique du phénomène cartographié.

Sur la figure ci-dessous, un point noir indique une augmentation de 1 000 acres (environ 500 hectares, NDT) de terre cultivée en maïs par comté, et un point rouge représente une diminution de 1 000 acres de terre cultivée en maïs par comté. La tendance qui en ressort est révélatrice dans la mesure où la carte montre bien une diminution dans les États de l’Atlantique sud et dans les Grandes Plaines du sud, et une augmentation au cœur de la Corn Belt

Figure. Évolution des surfaces cultivées de maïs, 1978-1982 (© US Bureau of the Census)

8. Carte avec représentation combinée

On peut bien entendu associer divers types de cartes : une synthèse de cartes à diagrammes, choroplèthes et de flux, la combinaison d’une carte chorochromatique et d’une carte à diagrammes, et associe une carte de flux à une carte à symboles proportionnels représentant la production de minerais.

Ce qui est important ici est que la carte reste lisible et que les diverses catégories d’informations n’empêchent pas la lecture de chaque information.

Carte avec représentation combinée

Comment lire une carte thématique ?

Il y a trois etapes à parcourir pour mieux lire une carte thematique.

  • 1re étape : Présenter la carte. Indiquer son thème, l’espace représenté et la période choisie.
  • 2e étape : Analyser la légende. Repérez les différentes parties de la légende, définir à quoi elles correspondent et s’interroger sur la signification des figurés. Les questions ou les consignes peuvent vous aider dans votre analyse.
  • 3e étape : Analyser la carte. Il faut définir les spécificités de la carte en classant les différents espaces en fonction de leurs caractéristiques propres. Il faut expliquer ces caractéristiques à l’aide de vos connaissances. Les consignes ou les questions peuvent vous aider dans ce travail.

Geoguys

Acknowledgements The authors are extremely grateful to all the individuals who took part in this study, the midwives for their help in recruiting them, and the whole ALSPAC team, which includes interviewers, computer and laboratory technicians, clerical workers, research scientists, volunteers, managers, receptionists and nurses.

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