21 décembre 2024
dresser manuellement le modèle 3D

Comment dresser manuellement le modèle 3D d’un gisement?

Saviez-vous que vous pouvez dresser manuellement le modèle 3D d’un gisement?

Ça parait impossible et pourtant si.

Vous pouvez bel et bien créer à la main un modèle 3D.

D’ailleurs avant l’avènement de geologiciels, la Géomodelisation se faisait presqu’exclusivement à la main.

Ma première fois de voir un blockmodel fait à la main, c’était en 2014.

C’est fut dans l’une de plus anciennes sociétés minières de la RDC, la Générale de carrière et mines (Gécamines). Une société mère de l’État congolais créé par les colonisateurs belges au Katanga.

Et ces colonisateurs belges ne s’étaient pas soustraits à recourir à des méthodes de l’époque pour obtenir autant d’informations possibles sur les gisements qu’ils exploitaient.

À l’époque, j’étais encore stagiaire. C’est grace à mon transfert du departement d’Exploration au service de cartographie que j’ai dû découvrir cette merveille. J’ai donc profité de l’occasion pour comprendre, par l’aide de mes encadreurs, comment ce modèle 3D a été dressé.

Et dans cet article, je vais vous expliquer comment élaboré manuellement un modèle 3D.

La première étape fut celle de dresser au moins 4 plans de niveau du gisement.

Déjà à cette époque-là, il était possible de faire des puits de forage selon une maille donnée. Et chaque puits était décrit muniseusement et des échantillons à analyser envoyer au laboratoire pour obtenir à chaque profondeur du puits, une lithologie et une teneur.

C’est ainsi que 4 niveaux (4profondeurs) seront choisis pour faire objet d’une carte qu’on qualifie de carte de niveau. Sur chacune de ces cartes, les différentes formations géologiques seront représentées ainsi que différentes zones d’isoteneurs.

dresser manuellement le modèle 3D 2 méthodes de modélisation géologique 3d
Differents plans de niveau

L’élaboration de ces plans de niveaux était un défi énorme. D’abord parce que les couches géologiques devaient se dessiner à la main à partir des multiples échantillons de roche représenter sur le plan. Et ensuite parce que les courbes d’isoteneurs devaient être calculé manuellement. Pour cela il fallait trouver une infinité de points à l’intermédiaire de couples de points (puits) afin que le nombre de courbes d’isovaleurs soit consistant.

Un autre détail très important est que ces plans de niveau devraient être dessinés sur des papiers calques (papier transparent) avec un maximum de soin pour ne pas compromettre leur transparence.

La deuxième étape consiste à superposer ces plans de niveaux sur un support transparent.

La Gécamines utilisait une étagère à 4 niveaux, chaque niveau était matérialisé par un porte-carte transparent. Les 4 porte-cartes étaient immobilisés par des piliers aussi transparents.

Ce qui donne en gros, un magnifique bloc qui donne une idée sur l’extension du gisement, la forme du gisement et permet de  l’évaluer.

Faiblesse d’un modèle 3D manuel.

La grande faiblesse de cette méthode est qu’ici l’on fait manuellement plusieurs plans de niveaux. Dire qu’un plan de niveau est constitué de moult courbes de niveau. Il s’ensuit que pour dresser une courbe de niveau, il faut générer plusieurs points et altitudes sur la carte de sorte qu’en le reliant on puisse obtenir une courbe. Et il ne faut pas une seule courbe, il faut plusieurs courbes.

En plus sur cette carte, il faut dessiner une carte géologique sur ce plan afin d’indiquer les différentes couches géologiques ou les différentes zones minéralisées.

Ceci exige un travail laborieux ainsi qu’un temps considérable.

Elle a un faible degré de précision et de fiabilité :

En effet, les calculs de points cotés et d’altitudes se font par l’individu. Il s’ensuit que ces calculs peuvent être entachés de beaucoup d’erreurs dues à la fatigue de l’opérateur ou du matériel utilisé (politique d’arrondissement de la calculette utilisée).

Le support vulnérable et non flexible : 

Les anciens blockmodels étant faits de papiers calques, ces derniers sont vulnérables à l’humidité. Ils nécessitent qu’on puisse les placer dans un lieu fixe en vue de les consulter en cas de besoin. Il y a donc difficulté de partage et de diffusion de résultats.

Geoguys

Acknowledgements The authors are extremely grateful to all the individuals who took part in this study, the midwives for their help in recruiting them, and the whole ALSPAC team, which includes interviewers, computer and laboratory technicians, clerical workers, research scientists, volunteers, managers, receptionists and nurses.

Voir tous les articles de Geoguys →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.